Retrouvez les chefs-d'oeuvre de la MINIATURE PERSANE et INDIENNE en PUZZLES sur le site : http://www.sindbad-puzzle.com/

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dimanche 19 août 2012

Youssef Ishaghpour : La miniature persane


Youssef Ishaghpour, La miniature persane, Verdier poche


Dans ce petit essai d'à peine une centaine de pages, Youssef Ishaghpour nous propose ses réflexions denses et fouillées sur l'esthétique de la miniature persane. Afin de percer les mystères de l'apparition de cet art et tenter d'en saisir ses multiples significations, l'auteur interroge tour à tour la métaphysique iranienne, l'histoire, l'apport de l'Islam et du soufisme, les influences artistiques en provenance des Arabes, Mongols et Chinois.  Ishaghpour nous aide également à mieux saisir l'originalité et le caractère purement iranien de cet art en le confrontant aux conceptions artistiques occidentale et chinoise élaborées à partir de leur perception du sacré. Ainsi, l'art européen fut essentiellement porté par une volonté de véhiculer la notion de descente de la lumière divine dans la matière. La Chine bouddhiste a axé son art de la peinture dans une relation étroite du trait avec le vide, l'artiste réalisant sa composition à main levé à larges coups de pinceaux séparant et reliant les différents espaces vides dans le tableau. La miniature persane repose quant à elle sur une véritable horreur du vide et cherche à combler chaque espace disponible par des détails d'une minutie extrême. Particulièrement intéressantes sont les pages où l'auteur évoque les répercussions de ces différentes approches spirituelles sur le plan architectural, dans la construction d'édifices religieux telles que l'église et la mosquée. Alors que l'église est bâtie sur la relation à un corps, celui du Christ crucifié, la mosquée iranienne recherche l'évanescence des structures avec ces bassins au centre de la cour reflétant la forme des bâtiments et leur faisant perdre leur matérialité.
Pour les artistes persans, le monde matériel était perçu comme le reflet du monde divin. Toute la beauté des miniatures persanes avec ses couleurs somptueuses recherchait à travers la représentation du monde matériel et des activités humaines, même les plus triviales, à transmettre cette vision métaphysique du monde. La miniature devenait un miroir dont la contemplation devait conduire le spectateur à se souvenir de l'essence sublime de sa patrie spirituelle. D'où la représentation récurrente de jardins, de ruisseaux, d'arbres, de ciels, de montagnes peints avec des couleurs chatoyantes fabriquées à partir de matériaux précieux tels que l'or, l'argent, l'émeraude, le rubis, le lapis-lazuli afin de capturer la lumière, l'ennoblir et révéler son essence ineffable. Il s'agit toujours d'évoquer, de renvoyer, de représenter le monde spirituel à travers la beauté du monde matériel et non ce dernier. C'est cette approche particulière qui nous explique l'absence dans les miniatures de réalisme, de perspective, de modelé, d'ombre comme si les êtres et les choses s'étaient décantés de leur part de pesanteur ou de matérialité pour ne plus être que des images en suspension d'une réalité qui a sa source ailleurs que dans ce bas monde. Humains et animaux présentent tous un air détaché, semblent regarder ailleurs, possèdent tous la même taille qu'ils soient proches ou lointains. Le temps et l'espace sont abolis. Nous sommes dans un autre monde, une autre réalité, éternelle et sans limite. Même les événements historiques les plus dramatiques ou factuels comme une scène de bataille, l'intronisation d'un roi, une femme filant de la laine avec son rouet, n'ont plus d'autres significations que métaphoriques.  Ils ne compromettent nullement la beauté du monde ni ne troublent l'ordre divin. Ils ne font que passer, sont transitoires. Aussi, le décor de toutes ces scènes est invariablement constitué de parterres verdoyants ou fleuris, d'arbres aux feuillages colorés, le printemps et l'automne se côtoient dans toute leur splendeur, les ruisseaux coulent, les montagnes violet ou mauves jaillissent telles des vagues, le soleil brille de tous ses feux au milieu d'un ciel doré ou d'un bleu profond, les animaux paissent tranquillement, indifférents à l'agitation autour d'eux. Avec les miniatures, nous sommes en présence d'images du paradis dont les couleurs ont pour vocation d'irradier la lumière inhérente à ce séjour des bienheureux où tout n'est que luxe, calme et beauté.

vendredi 17 août 2012

Photoshop : Insérer IMAGE dans TEXTE






Parmi les nombreuses fonctionnalités de Photoshop relatives au travail sur le texte, il y en a une que je trouve particulièrement esthétique pour son rendu visuel et qui est de plus très facile à réaliser. C'est celle qui consiste à insérer une image dans un texte. Je vous propose ci-dessous la méthode pour y parvenir.

Etape 1 : Pour commencer, nous allons ouvrir une image dans Photoshop. Nous voyons apparaître notre image dans la palette calques sous le nom Arrière-plan.

Etape 2 : Dupliquons le Calque d'arrière-plan en faisant Ctrl + J. Nous constatons que dans notre palette calques, un 2e calque portant le nom Calque 1 vient de faire son apparition. C'est sur celui-ci que nous allons travailler. C'est une bonne habitude à prendre sur Photoshop que de toujours dupliquer son Calque Arrière-plan afin de conserver votre image dans son état originel et pouvoir revenir sur elle en cas d'erreurs ou de fausse route dans les manipulations.

Etape 3 : Nous allons positionner un calque vierge entre le Calque d'Arrière-plan et le Calque 1 : Pour faire cela, tenir Ctrl appuyé et cliquer sur l'icône Nouveau calque située en bas de la palette calque, comme dans l'image ci-dessous.



Etape 4 : Vous allez maintenant recouvrir ce Calque vierge de couleur blanche ou noire selon que vous souhaitez voir votre résultat final inscrit sur un fond blanc ou noir. Allez dans le menu Editer puis cliquez sur Remplir. Une fenêtre Remplir va s'ouvrir, choisir Blanc ou Noir. Une fois le choix effectué, cliquez sur Ok pour fermer la fenêtre :



Etape 5 : Nous allons à présent taper notre texte. Choisissez le "Calque 1" dans la palette calques en cliquant dessus. Le calque sélectionné passe en bleu. C'est sur ce calque que nous allons taper notre texte. Pour cela, choisir l'outil Texte ("T") dans la barre d'outils verticale située sur la gauche de l'écran. Choisissez également une police, de préférence épaisse afin de donner plus de visibilité à l'image qui viendra s'insérer dans le texte. Positionnez vous sur votre image et après avoir créé un point d'insertion en cliquant avec le bouton gauche de votre souris, tapez votre texte. Vous pouvez passer d'une écriture blanche à une écriture noire ou vice-versa en cliquant sur la petite flèche noire dans l'icône "Permuter les couleurs" dans la barre d'outils verticale située sur la gauche de l'écran. Une fois le texte tapé, cliquez sur l'icône verte "Valider" située dans la barre d'outils horizontale en haut de l'écran. Votre texte est pris en compte.



Etape 6 : Repositionner et redimensionner votre texte :
Sélectionnez l'outil Transformation manuelle en faisant Ctrl + T. Un cadre comportant des poignées apparaît autour du texte. Utilisez ces poignées pour agrandir ou réduire la taille du texte en vous positionnant sur elles à l'aide de la flèche de votre souris et en maintenant le bouton gauche de votre souris appuyé. Placez vous dans le texte, puis en maintenant le bouton gauche de votre souris appuyé déplacez le texte à l'endroit souhaité.

Etape 7 : Nous allons maintenant saisir et glisser le Calque Texte (T) sous le Calque 1. Mettez votre flèche sur le Calque Texte dans la palette calques puis à l'aide du bouton gauche de votre souris, en le maintenant appuyé, empoignez votre Calque Texte et faites le glisser sur le Calque 1. Lorsque vous verrez une barre épaisse apparaître entre le Calque 1 et le Calque 2 relâchez le bouton de votre souris. Votre calque Texte est positionné sous le calque 1 à présent.




Etape 8 : Dernière étape : utilisation du masque d'écrêtage :
Pour faire apparaître l'image dans le texte, nous devons utiliser le Masque d'écretâge. Allez dans le menu Calque dans la barre d'outils horizontale puis cliquez sur "Masque d'écrêtage". Si nous regardons notre image, nous constatons que celle-ci apparaît désormais dans les lettres de notre texte. Voilà. Le travail est terminé.

mardi 14 août 2012

Sagesses et malices de la Perse


Sagesses et malices de la Perse, Lila Ibrahim-Ouali, Bahman Namvar-Motlag, Marjane Satrapi, Albin Michel

Voici un petit recueil d'histoires absolument savoureuses tirées du célèbre Mathnawi du grand poète et mystique persan Rûmî. Les auteurs ont restitué les contes dans un style simple et clair, accessible dès le plus jeune âge même si la morale sous-jacente à certains d'entre eux nécessitera les explications d'un adulte. C'est un livre idéal pour les parents à offrir à leurs enfants. Il leur permettra d'établir un dialogue avec eux sur les questions éternelles de la vie. Le recueil est agrémenté de dessins de Marjane Satrapi qui avec une économie de moyens remarquables, en utilisant uniquement le noir et le jaune, parvient à évoquer le caractère cocasse des contes et des personnages.
Sagesses et malices de la Perse plaira aux petits comme aux grands tant les paraboles de Rûmî ont des significations profondes et abordent des sujets aussi divers que l'âme, la vie avec ses joies et ses peines, les faiblesses humaines mais toujours en posant un regard bienveillant sur le monde et sans se départir d'un ton humoristique, léger et malicieux. Ecoutons ces quelques contes qui comme nous l'avertit Rûmî en personne sont le récit même de notre état :


LE GRAMMAIRIEN ET LE CAPITAINE

Un capitaine transportait les gens d’une ville côtière à une autre sur son bateau. Il connaissait bien son métier et sa réputation s’était rapidement établie dans la population : on l’appréciait pour son expérience et son courage.
Un jour, un grammairien monta à bord de son bateau. Ce savant était plein d’orgueil et de prétention. Sans arrêt, il reprenait méchamment les gens qui s’exprimaient mal : il se moquait de leur accent, de leurs phrases bancales… Si bien qu’autour de lui, on préférait souvent se taire ! Pourtant, ce jour-là, sur le bateau, on se souciait peu de lui : les passagers écoutaient avec beaucoup de plaisir les histoires de marin que le capitaine leur racontait. L’estime dans laquelle ils tenaient ce personnage des mers augmenta la jalousie du grammairien. Pour rabaisser le capitaine, il l’interrogea devant son public :
- As-tu lu la grammaire ? Connais-tu la syntaxe ? La phonétique ? L’étymologie ?…
- Non, répondit le capitaine étonné. J’ai appris un peu de grammaire à l’école mais je ne connais pas les sciences dont tu me parles.
Triomphalement, le grammairien conclut :
- Tu as perdu la moitié de ta vie.
Sagement, le capitaine garda le silence.
Quant au grammairien, redevenu l’homme le plus important, il se lança dans un long monologue dans lequel il était question des ouvrages qu’il avait écrits, des conversations qu’il avait eues avec de célèbres écrivains...
Quelques heures plus tard, le ciel se remplit de grands nuages noirs, les vents se transformèrent en tempête. Le bateau tanguait dangereusement, fragile comme une paille sur la mer devenue houleuse. Sans perdre ses esprits, le capitaine s’occupa de sauver ses passagers et d’abord les enfants. Soudain, il tomba sur le grammairien recroquevillé sur lui-même dans un coin de la cabine. Il lui demanda :
- Sais-tu nager ?
Le grammairien, effrayé, répondit d’une petite voix :
- Non, je n’ai jamais appris.
Le capitaine dit :
- Toute ta vie va être perdue !


LE ROI ET SES DEUX SERVITEURS

Un roi venait d’engager deux nouveaux serviteurs. Comme il était intelligent et prudent, il entreprit de mettre à l’épreuve leur caractère et leur fidélité. Il les fit venir dans ses appartements et conversa avec les deux hommes afin de mieux les connaître. Puis il envoya l’un d’eux au hammam.
En l’absence de celui-ci, le roi se mit à questionner le deuxième serviteur sur des choses et d’autres. Et habillement, il emmena la discussion sur le serviteur absent.
- Ton ami me semble très envieux, dit le roi. Je crois aussi qu’il est menteur et perfide.
Le serviteur répondit :
- Pourtant je ne le connais que sincère, fidèle et honnête.
Le roi poursuivit :
- Il n’est pas aussi bienveillant à ton égard. Sache qu’il prétend que tu as mauvais caractère.
- Je ne lui en ferais pas reproche. Tout le monde a des défauts, et qui mieux qu’un ami peut les voir ?
Le premier serviteur revint du hammam ; le roi l’invita à s’asseoir à côté de son trône. Aussitôt, il affirma à ce serviteur qu’il avait été l’objet des critiques de son camarade.
- Il prétend, expliqua le roi, que tu es hypocrite et malhonnête.
Le serviteur, rouge de colère, s’écria :
- Il vous a trompé, mon roi ! C’est lui l’hypocrite ! Depuis le premier jour, j’ai douté de sa sincérité ! Sous son apparente gentillesse, il possède le caractère le plus fourbe qui…
- Cela suffit ! l’interrompit le roi. Je sais bien maintenant qui de vous deux sera le plus fidèle serviteur.


LE CHEMIN DU BIEN

Un jour, un sultan se rendit à la mosquée. Pour y arriver, il lui fallait traverser un bazar qui grouillait de monde. Aussi ses gardes lui ouvraient-ils le chemin en frappant la foule à coups de bâton. Ils les tapaient sur la tête, les bousculaient, les jetaient volontairement à terre. Un vieillard ne put s’écarter à temps au passage de la garde et il reçut sur-le-champ une dizaine de coups. Il s’adressa alors au sultan :
"Vois ce que tu fais pour aller prier à la mosquée. Ta bonne action n’en a que l’apparence. Et de quoi seras-tu capable le jour où tu décideras de commettre une mauvaise action ?"


L’HOMME ET SON CHIEN

Sur le bord d’une route, un homme se lamentait : devant lui son chien agonisait. Un mendiant qui passait par là l’interrogea :
- Quel est ton malheur, brave homme ?
- Ne vois-tu pas que mon chien est en train de mourir ? C’est le meilleur des chiens, fidèle et discipliné. Il me protégeait des voleurs, il chassait pour moi. Mon bon chien !
- De quoi souffre t-il ?
- Il meurt de faim !
- Et pourquoi ne lui donnes-tu pas de ce pain que je vois dépasser de ton sac ?
- C’est ma nourriture ! Ma pitié a tout de même des limites. Je veux bien pleurer mon chien, les larmes ne coûtent rien. Mais ce pain, je l’ai acheté, il est pour moi !


DIF Portable et AIF pour financer une formation



Lorsqu’on se lance dans la création d’une boutique en ligne, on se trouve confronté à une multitude de taches qui requièrent des compétences spécifiques dans la prise en mains d’outils relatifs à l’informatique, à certains logiciels, ou à la boutique elle-même. Il existe des formations courtes dans ces domaines, spécialement conçues pour pouvoir être financées grâce au DIF, le Droit Individuel à la Formation. 
Toute personne qui travaille acquière chaque année un crédit de 20 heures pour sa formation professionnelle avec un plafond de 120 heures maximum, soit 6 ans. Au-delà, si la personne n’a pas utilisé son crédit d’heures, son compteur DIF ne s’incrémente plus et reste bloqué à 120 heures. Depuis 2009, la loi relative à la formation professionnelle tout au long de la vie prévoit que le DIF reste acquis à la personne même lorsqu'elle quitte l'entreprise, d'où la notion de portabilité du DIF. A tout moment, durant sa période de chômage, la personne peut activer son DIF portable en formulant une demande à l'OPCA après validation de son projet par le Pôle Emploi ou avec l'accord ou non de son nouvel employeur si elle a retrouvé un emploi. 
Depuis plusieurs mois, il est possible à tout demandeur d’emploi ayant un solde d'heures DIF de bénéficier par Pôle Emploi, grâce à une Aide Individuelle à la Formation (AIF), d'une participation financière pouvant aller jusqu'à 1500 € pour une action de formation. Ainsi, le financement total auquel peut prétendre un demandeur d'emploi pour une formation peut se calculer comme suit : 
- AIF (1500 € maximum) + DIF portable (nombre d'heures X 9,15 € HT)
Il existe des formations Prestashop, Photoshop, Indesign, langages informatiques..., spécialement formatées pour un financement par le DIF. Leur coût varie entre 1500 et 2000 euros pour une durée allant de 20 à 30 heures. On peut trouver cela cher mais si ces formations peuvent être prises en charge par le Pôle Emploi et le DIF, pourquoi s’en priver ? 
Pour activer son DIF, le demandeur d’emploi doit exposer le projet à son conseiller Pôle Emploi muni d'un devis et d'un programme de formation ainsi que de son certificat de travail indiquant le reliquat d'heures DIF et l'OPCA de l'entreprise. Une fois son action de formation validée, le conseiller adresse un avis favorable à l’OPCA pour la mise à disponibilité du DIF. Il est souhaitable d'entamer ces démarches deux mois avant le début de la formation afin que les procédures administratives puissent être correctement gérées dans le temps. 
Il est important de noter que pour obtenir l'AIF, le coût de la formation ne doit pas excéder au total  le plafond de l'AIF augmenté du solde d'heures DIF. Au-delà de cette somme, l'aide ne peut être accordée même si le demandeur d'emploi s'engage à payer le reliquat avec ses deniers personnels.
Exemple :
Vous êtes actuellement sans emploi et êtes inscrit au Pôle Emploi. 
Vous savez que vous avez un solde de 40 heures de DIF. Cela vous fait 40 X 9,15 HT =  366 € à votre disposition.
Vous pouvez solliciter l'AIF auprès de Pôle Emploi pour une formation coûtant au maximum : 1500 € + 366 €, soit 1866 €. Pour des formations supérieures à ce montant, vous ne pourrez bénéficier de l'AIF.
Enfin, les bénéficiaires de l'AIF peuvent également obtenir des aides pour les repas, le transport ou l'hébergement grâce à l'AFAF (Aides aux frais associés à la formation) ainsi qu'être rémunéré au titre de la RFPE (Rémunération de formation Pôle Emploi) sous certaines conditions.


dimanche 12 août 2012

Dulari Devi, Guidée par mon pinceau


Dulari Devi, Guidée par mon pinceau, Syros


A travers ce beau livre pour enfants nous découvrons tout à la fois l'art mithilâ et le parcours d'une ses plus grandes représentantes, Dulari Devi.
L'art mithila est né dans l'état du Bihar situé dans l'est de l'Inde. Il prend ses origines dans les dessins et les peintures que les femmes des villages exécutaient sur le sol, les murs ou les endroits partagés à l'occasion d'évenements religieux ou festifs. Dans les années 1970 à la suite d'une terrible famine, le gouvernement encouragea les femmes à produire leurs oeuvres sur papier et toile dans le but de les vendre et en tirer une source de revenus. L'art mithila connut alors un succès immense. De nouvelles artistes-femmes virent le jour et devinrent célèbres. Parmi elles, Dulari Devi.
Le livre narre avec émotion son parcours exceptionnel dans un style dépouillé et sensible. Dulari naquit dans une famille extrêmement pauvre. Le père travaillait comme pêcheur et la mère comme domestique. Dès son plus jeune âge, Dulari accompagnait sa mère dans son travail consistant à vendre le poisson sur le marché, faire la cuisine, la vaisselle et le ménage dans les maisons des particuliers. Dulari n'eut aucunement la possibilité de fréquenter l'école et d'apprendre à lire ou à écrire. Les années passent, Dulari en femme sensible rêve d'une vie meilleure, plus intéressante, plus épanouissante. Un beau jour, elle a une sorte de révélation en voyant des enfants du village jouer dans l'eau :
"Un matin, alors que je longeais l'étang où des enfants s'éclaboussaient joyeusement, un phénomère étrange s'est produit. Dans ma tête, la scène s'est brusquement métamorphosée en tableau. Un tableau vivant rempli de formes et de couleurs, qui racontait une histoire. Toute la journée, en repensant à mon tableau, je me suis sentie heureuse. Très heureuse."
Par un hasard des plus heureux, Dulari Devi trouve un emploi de domestique chez une artiste-peintre. Fascinée par son travail, elle s'aventure un jour à lui demander d'essayer de peindre. Elle qui n'a jamais tenu une plume dans ses mains se retrouve à manier un pinceau. Elle est transportée. Elle a trouvé sa vocation. Elle se met à peindre sans relâche :
"Une fois lancée, j'ai peint sans m'arrêter. J'ai travaillé, travaillé... jusqu'à ce que je maîtrise à la perfection les règles de la peinture.
Toute ma vie, j'ai travaillé dur."
Son inspiration, Dulari la puise dans le quotidien de son village. Elle croque les scènes de rues, les jeux des enfants, les objets familiers, les animaux domestiques ou sauvages... Elle se laisse guider par son pinceau qui devient sa raison de vivre. Aujourd'hui artiste reconnue, c'est avec une pointe de fierté toute légitime que Dulari Devi conclut le livre :
"Dans ce dernier tableau, la femme que je peins, c'est moi ! Je ne suis plus seulement la petite domestique d'autrefois, je suis aussi artiste-peintre."
Pour terminer, disons un mot sur l'esthétique de l'art mithila. Il se caractérise par des formes simples et naïves. Les personnages sont toujours représentés de profil et les objets de manière sommaire. Les couleurs sont vives et bariolées à l'image des tenues vestimentaires des villageois du Bihar, les motifs géométriques alternent avec les plages de couleurs dans la composition des images. Dans le livre, les scènes sont représentées sur un fond blanc, ce qui contribue à mettre davantage en valeur la beauté de cet art en faisant ressortir de manière franche le tracé des formes et la palette des couleurs.
On aurait juste aimé une explication plus large que celle proposée dans le livre sur les techniques de travail des artistes. Néanmoins, l'ouvrage à travers le beau récit de Dulari Devi nous donne un excellent aperçu sur cet art populaire encore vivant dans l'état du Bihar.


Dulari Devi, Le marchand de glaces


samedi 11 août 2012

Le Dôme du Rocher : interprétations d'un monument



Retrouvez bientôt ce magnifique monument en PUZZLE 1000 pièces sur le site www.sindbad-puzzle.com





 
Le Dôme du Rocher (Qubbat al-Sakhra) a été construit sur les vestiges du temple du Salomon par le calife omeyyade Abd al-Malik en 691-692. Il est de forme octogonale. Les magnifiques carreaux de céramiques qui le recouvrent datent du XVIe siècle, ils ont été réalisés sous le règne du Sultan ottoman Soliman le Magnifique. La décoration intérieure en mosaïques est l'oeuvre d'artistes byzantins.
Le Dôme du Rocher est le plus ancien monument de l’Islam, son premier chef-d'oeuvre. Il suscite l’admiration par sa splendeur, sa perfection géométrique et sa situation majestueuse. Il domine par sa taille, sa surface chatoyante et l'éclat solaire de son dôme doré la ville sainte de Jérusalem. Le premier coup d’essai architectural de la nouvelle religion fut d’emblée un coup de maître.

Oleg Grabar, le spécialiste de l’art islamique, a mené dans son livre « Le Dôme du rocher », une investigation remarquable sur cet édifice afin d’élucider les raisons de sa construction. Il tente également de nous montrer que la signification attribuée à un monument par le public évolue dans le temps.
Jérusalem est le 3e lieu saint de l'Islam après La Mecque et Médine. La ville fut la première qibla des musulmans, la direction vers laquelle ils se tournaient pour accomplir leurs prières, avant d'être supplantée par La Mecque en 624. Abd al-Malik a sans doute voulu honorer la ville sainte en y ordonnant la construction du Dôme mais la question que l'on peut soulever est pourquoi à cet endroit précis plutôt qu'un autre. C'est à cette question qu'Oleg Grabar s'efforce d'apporter des réponses dans son livre tout au long des pages.
Tout d'abord, commençons par dire que contrairement à ce que l’on croit le Dôme du Rocher n'est pas une mosquée, ce n'est pas non plus un mausolée. C'est une construction de forme octogonale qui contient en son centre un rocher. Deux déambulatoires permettent de circuler autour du caillou. De nos jours, les musulmans rattachent au rocher deux événements religieux majeurs. C'est le lieu d’où le Prophète Muhammad s’est élevé vers Dieu durant son voyage nocturne (Mi’raj) monté sur une étrange créature, un coursier à tête de femme, appelée Buraq. Selon la tradition musulmane, l'empreinte du pied du Prophète avant qu'il ne s'envole pour le Ciel serait même restée gravée sur le rocher. Chaque pèlerin qui se rend au Dôme s'efforce de localiser cette empreinte sur sa surface. C'est également sur ce rocher qu’Abraham aurait accompli son geste sacrificiel d'immoler Ismaël à Dieu. L’enfant fut sauvé au dernier instant par un archange qui retint la main du patriarche et lui offrit un substitut à sacrifier. Oleg Grabar montre qu’aucune de ces deux croyances n’était ratachée à l'édifice lors de sa construction. Ce n’est qu’au IXe siècle que le récit du Mi’raj fut élaboré avec précision et que Jérusalem fut identifiée à la Mosquée très éloignée mentionnée dans le verset du voyage nocturne : "Gloire à Celui qui fit voyager de nuit son serviteur de la Mosquée sacrée à la Mosquée très éloignée dont nous avons béni les alentours, afin de lui faire voir certains de nos Signes" (Coran, XVII, 1). De même, bien que des légendes relatives à Abraham étaient associées à cet emplacement, aucune ne permettait de désigner le rocher de manière claire comme l'emplacement du sacrifice.

Pour Oleg Grabar, il faut essentiellement voir dans la construction du Dôme un acte éminemment symbolique, un message politique adressé de la part du Calife à ses sujets. Le spécialiste se base sur une étude minutieuse des versets coraniques et de l’iconographie décorant les parois intérieurs du monument pour soutenir sa thèse. Il relève que les versets sont de trois sortes.
Les premiers affirment les principes fondamentaux de l’Islam : l’Unicité de Dieu, Sa Transcendance, et la Prophétie de Muhammad. Ces versets visent à démontrer clairement que l’Islam est une foi monothéiste qui repose sur des dogmes simples et clairs.
Les seconds s’étendent sur la position de l’Islam face aux Gens du Livre, à savoir les Juifs et les Chrétiens, dans ses convergences et ses divergences avec eux, notamment sur la Divinité de Jésus, la Trinité, la crucifixion… Les versets relatifs à Abraham y sont particulièrement nombreux, son statut éminent de père des croyants et d’ancêtre de Moïse, Jésus et Muhammad est mis en exergue. L’objectif est d’affirmer avec force l’appartenance de l’Islam à la famille abrahamique et aux racines judéo-chrétiennes de son message. Le choix de la construction d’un monument islamique centré autour d’un rocher renvoyant à la mémoire d’Abraham et de surcroît reposant sur les fondations du temple de Salomon apparaît alors dans toute sa signification : s’inscrire dans la continuité des révélations bibliques tout en transmettant un message de puissance et de triomphe de la nouvelle foi sur les anciennes.
Le troisième groupe de versets proclame l’universalité du message islamique, une Révélation adressée à tous les hommes sans distinction de races ou de religions. Ces versets invitent les autres peuples à reconnaître la nouvelle foi et à venir l’embrasser. C’est très probablement pour exprimer d’une manière visuelle cette dimension universelle de l'Islam que l’architecture du Dôme repose strictement sur des formes géométriques, deux carrés formant un octogone inscrit dans un cercle. Au cours des siècles, la tension géopolitique s'amenuisant et l’Islam ayant trouvé sa place officielle dans le concert des grandes religions, le message primordial politico-religieux du Dôme du Rocher tomba dans l'oubli et céda la place à d’autres significations basées sur un conglomérat d’histoires et de mythes formés par les croyances populaires.
Le décor intérieur du Dôme représente des motifs végétaux serpentant autour d'objets précieux tels que des joyaux, des bijoux, des couronnes, des colliers, des vases... Là aussi, plusieurs interprétations sont possibles. Oleg Grabar en privilégie deux. Ces trésors peuvent se référer aux richesses de Salomon mais aussi illustrer le butin de guerre saisi par le Calife lors de ses conquêtes et faisant de lui le nouvel homme fort sur l'échiquier politique.

En dépit du travail remarquable qu'Oleg Grabar a accompli autour du Dôme, il conclut de manière humble en laissant la porte ouverte à d’autres interprétations et des recherches encore plus approfondies sur l'édifice : « Le Dôme du Rocher à Jérusalem appartient à la même catégorie d'œuvres d'art visuellement claires, auxquelles il est certain qu'un sens précis était associé dans le passé, bien qu'il soit aujourd'hui hors de notre portée. »

Bibl. Oleg Grabar, Le Dôme du Rocher, Joyau de Jérusalem, Albin Michel

lundi 6 août 2012

John Wombwell fumant le houka

Auteur anonyme. Portrait de John Wombwell en costume indien fuamant le houka, vers 1790, gouache sur papier, Fondation Custodia,Paris.


John Wombwell faisait partie de ces européens que l'on appelait les moghols blancs. Ils étaient ainsi désignés car ils avaient adopté les us et coutumes de leurs souverains moghol. Ils s'habillaient à l'indienne, parlaient le ourdou, nombre d'entre eux se convertirent à  l'Islam, essentiellement dans sa forme chiite, pratiquèrent la polygamie et constituèrent même au sein de leurs demeures luxueuses un harem comprenant plusieurs dizaines de concubines.
John Wombwell était comptable au service des Nababs (princes) de Lucknow, ville qui devint célèbre au début du XVIIIe siècle pour sa richesse et le raffinement sans pareil de sa culture. Lucknow attira les artistes du monde entier et sut assimiler avec une ouverture d'esprit remarquable toutes les influences culturelles venues d'ailleurs.
Le tableau ci-dessus est un bon exemple du syncrétisme artistique pratiqué à Lucknow. On peut relever chez l'artiste une forte influence européenne au sein d'une composition aux motifs traditionnels propre à l'école moghole. John Wombwell selon l'usage consacré est représenté sur une terrasse à balustrade et fume le houka. Cette pipe à eau fut très en vogue au début du XVIIIe siècle dans l'empire moghol, la beauté et le luxe du narghilé indiquaient le statut social de son propriétaire. A côté de ces éléments classiques, on constatera que les ciels dorés ou mauves des miniatures persanes ont cédé la place à une description plus réaliste de la nature, de même l'artiste a introduit la perspective et créé un champ en profondeur avec ces arbres minuscules alignés tels de petits soldats sur l'autre rive. Le peintre a également distillé en touches légères des effets d'ombre sur les visages et les mains des personnages et respecté la proportionnalité  au niveau des formes anatomiques. Relevons également que le tableau est essentiellement constitué de plans horizontaux dont l'artiste parvient avec bonheur à rompre la monotonie par les enroulements du tuyau du narghilé, les arrondis du turban et du grand coussin ainsi que par les motifs sinueux du tapis. Enfin, on remarquera la silhouette altière du page contrastant avec celle empâtée de son maître. Avec son chasse-mouches formant une sorte d'aile dans son dos, sa tenue blanche réhaussée d'un turban et d'une ceinture écarlates, le valet possède l'allure singulière d'un ange gardien veillant sur le repos de son maître. 

Sur ces moghols blancs et cette période d'effervescence culturelle à la cour des Nababs, on lira le passionnant livre de William Dalrymple, Le moghol blanc, aux Editions Noir sur blanc.

samedi 4 août 2012

Tarif Paypal



Lorsqu'on ouvre une e-boutique, la formule proposée d'emblée par les différentes plateformes d'e-commerce et celle qui est la plus rapide à installer pour démarrer le paiement est PAYPAL.
Mais il n'est pas toujours simple de trouver sur le site de Paypal les tarifs facturés aux commerçants lors d'une vente. Je les mets ci-dessous :

Pour ventes inférieures à 2500 € / mois, la commission Paypal est de 3,4 % + 0,25 euros par transaction.
Pour ventes supérieures à 2500 € / mois, la commission Paypal est de 2 % à 1,4 % + 0,25 € par transaction, tarif dégressif selon critères d'éligibilité et sur demande.

Il me semble que les tarifs Paypal et son installation gratuite sur le site sont plus avantageux que l'achat d'un module Carte Bleue avec sa banque. Je me suis renseigné dans la mienne, rien que pour l'installation du module elle me demandait plus de 300 € à l'année ! De plus, la conseillère qui m'a reçu, pourtant dédiée aux professionnels, ne savait rien concernant la formule proposée à ce sujet par la banque. J'en ai conclu que les clients ne devaient pas se bousculer pour acheter des modules CB. 
Je ne sais pas si de votre côté vous avez obtenu des tarifs intéressants avec votre banque pour un module CB. Je serais curieux de le savoir. 

Alléger le poids d'une photo




Problème :

Lorsqu'on a une boutique en ligne, on est souvent emmené à télécharger des photos. On se heurte alors parfois au problème du poids trop important de certaines photos dépassant plusieurs méga et que l'on n'arrive pas à télécharger.

Astuce :

Une solution très simple pour réduire le poids des photos consiste à utiliser le logiciel Paint qui se trouve sur tous les ordinateurs utilisant Windows. Il suffit d'ouvrir la photo avec Paint, de cliquer sur l'onglet Image dans la barre d'outils, puis de cliquer sur Redimensionner. Un fenêtre s'ouvre, on diminue les pourcentages ou les nombre de pixels affichés, une fois cela fait, on enregistre l'image sous un nom nouveau. On a une image moins lourde.

vendredi 3 août 2012

Configuration Paypal


Problème

Une fois que vous avez configuré le mode de paiement PAYPAL sur PRESTATSHOP, lorsque vous voulez passer une commande un message d'erreur peut apparaître :
"MAJ erreur fatale, veuillez vérifier que le javascript est activé et recommencer l'opération"

Solution possible :

Pour remédier à cela, allez dans Configurer Paypal et dans l'onglet Paramètres mettre le bouton Mode Test en désactivé. Enregistrer puis réessayer. Ca devrait marcher. Parfois, il faut attendre un peu,. Si vous venez juste de vous enregistrer sur le site de Paypal, un délai de quelques heures est parfois nécessaire pour que les opérations deviennent actives sur votre site marchand.

Puzzles de Sindbad PUZZLE






Magnifique photo de la Kaaba lors du Hajj.
Puzzle de 40 pièces, 18X13 cms
Prix unitaire de 5 €
Tarif dégressif selon quantité commandée
 
Image de la KAABA lors du Hajj
Puzzle de 40 pièces, 18X13 cms
Prix unitaire de 5 €
Tarif dégressif selon quantité commandée


La Mosquée du Prophète à Médine
Puzzle 18 X 13 cms
Prix unitaire de 5 €
Tarif dégressif selon quantité commandée
 
Magnifique calligraphie de la Shahadah
représentée sous la forme d'un homme en prière
Prix unitaire de 5 €
Tarif dégressif selon quantité commandée

 
Magnigique calligraphie de la BASMALLAH
Bismillahi Rahman-i Rahim
Puzzle de 40 pièces, 18X13 cms
Prix unitaire de 5 €
Tarif dégressif selon quantité commandée

Puzzles neufs sous cellophane.
Magnifiques puzzles représentant la Kaaba, la Mosquée du Prophète à Médine ainsi que la Shahada et la Basmallah en calligraphie.
Ces puzzles par la beauté de leur image et leur message spirituel sont le cadeau idéal à offrir en cette période de Ramadan ou pour la Aïd al-Fitr à ses amis, proches ou enfants. Ils tiendront dans les foyers une place tout à la fois ludique, éducative et décorative. Après les avoir réalisés en famille, avec vos enfants, vous pourrez les encadrer ou les poser sur votre table de chevet.
Ces puzzles peuvent être utilisés par les ASSOCIATIONS ou les MOSQUEES pour récueillir les dons des adhérents ou des fidèles. Je leur propose des TARIFS DEGRESSIFS avantageux selon les quantités commandées.
Les commerçants (agences de voyages, commerces...) qui souhaitent offrir un cadeau à leurs clients en signe de remerciements peuvent également leur remettre ces puzzles.
Le puzzle est excellent jeu pour le développement psychomoteur de l’enfant. Il favorise la concentration, la logique, le sens de l’observation et de l’organisation. Celui-ci saura plaire aux petits comme aux grands.
Les puzzles sont de la meilleure qualité, certifié CE, en carton épais et image brillante.
Pour les commander, envoyer un mail à


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