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mercredi 5 septembre 2012

Leçon de morale à un souverain



Leçon de morale à un souverain


Leçon de morale à un souverain
Attribué à Mahmoud Mozaheb
Nezâmi, Makhzân al-Asrâr (Trésor des secrets)
Boukhara (Ouzbékistan), 1538-1546
Papier, 29,5 X 19,5 cm
Bnf, Département des manuscrits


Composé vers 1176, le premier des « cinq poèmes », Le Trésor des secrets, est un poème édifiant d’inspiration mystique qui réunit des réflexions morales sous forme d’anecdotes. Fruit de la collaboration entre plusieurs maîtres œuvrant dans le ketabkhâneh (atelier) du sultan chaybanide ‘Abd-al-‘Azîz, à Boukhara, la copie de ce manuscrit de grand luxe a été achevée par l’un des plus grands calligraphes persans : Mir ‘Alî al-Kâteb.
Exécutée plus tardivement, en 1545 ou 1546, cette double-page, peinte par Mahmûd Mozahheb, évoque un épisode célèbre censé inspirer la conduite des souverains envers leurs sujets. Le sultan seldjoukide Sanjar, en route pour la chasse (représentée sur la page de droite), rencontre une vieille femme qui se plaint d’avoir été réduite à la misère par ses gens. Le souverain est alors rongé de remords. L’art de Boukhara atteint ici son apogée dans la finesse du détail et la somptuosité des couleurs. Les visages des personnages ont été retouchés, sans doute en Inde moghole où le manuscrit s’est trouvé au XVIIe siècle.

Source : Notice de la BnF

La vieille femme se lamente aux genoux du prince : les sbires de Sa Grandeur ont fait main basse sur ses pauvres richesses. Mais ces banales gérémiades agacent le noble personnage, qui s'empresse de le faire comprendre. Il revient d'une campagne victorieuse et n'a que faire des trivialités de cet ordre. Sur quoi la vieille, le tenant toujours par le bas de sa robe, lui lance tout à trac : "Que te sert d'aller rétablir l'ordre chez les autres, si tu n'es pas capable de le faire régner chez toi ?..."
Nous sommes en Asie centrale et cela se sent. Ah ! cet amour des chevaux ! Le groupe formé au premier plan par le cavalier bleu et le cavalier vert est une grande réussite. Ce Mahmoud l'Enlumineur, quel qu'il soit, connaît sa steppe sur le bout des doigts - même si l'Inde l'influence aussi, comme en témoigne le profil suave du porteur de parasol.

Source : Les jardins du désir. Sept siècles de peinture persane, A.M. Kevorkian, Phébus

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